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Qu’ils se déploient dans l’ombre ou en pleine lumière, les Journées de la culture célèbrent cette année les innombrables métiers et professions qu’exercent avec passion des milliers de travailleurs, d’artistes et d’artisans. Ainsi, la Centrale désire mettre en lumière quelques personnalités qui gravitent autour d’elle en vous présentant sa série d’entrevues intitulées 1001 portraits.

Aujourd’hui, nous vous présentons Angèle Courville

« Pour vivre de sa passion artistique, le talent, ce n’est pas assez : il faut être créatif, déterminé et organisé pour y arriver. » Telle est la réponse d’Angèle Courville, musicienne et professeure de musique, quand on lui demande s’il est possible de vivre de sa passion. Normal; Angèle n’a pas attendu que le succès lui tombe dessus! Elle travaille tous les jours à créer sa vie de rêve, remplie de liberté, de tâches variées et de nouveaux projets.

Sa vie professionnelle est vraiment séparée en deux volets : l’enseignement, qu’elle fait maintenant à son compte, à domicile, et qui nourrit son besoin de partage de connaissances et de rencontre de l’autre, ainsi que le spectacle, qui lui apporte tout ce côté flamboyant et magique. D’ailleurs, la Centrale des artistes lui permet de s’exprimer des deux manières grâce à des contrats d’animation d’ateliers musicaux et à la participation à des spectacles. Le meilleur des deux mondes! « C’est beaucoup d’énergie de commencer de nouveaux projets, mais j’en ai besoin parce que c’est stimulant. Je crois que pour dynamiser le milieu de la culture dans les régions du Québec, il faudra justement favoriser la création de plusieurs petits projets locaux plutôt que d’un ou deux gros événements. »

Angèle croit qu’un meilleur réseautage entre les artistes et les gens du milieu culturel ainsi que la médiation culturelle sont les deux moyens qui permettraient à la culture de s’épanouir davantage en région. L’offre artistique est intéressante, mais elle est toujours en compétition avec les écrans « Pourquoi sortir quand on peut voir un spectacle gratuitement à la tv? Il faut faire entrer la culture chez les gens, dans leur routine, dans leur maison. Il faut sortir des grandes salles, aller dans la rue, faire des choses avec les gens, pas le faire pour eux. »

Entrevue et rédaction Rachel Fleury